L’objet de la communication est de montrer que, pour certains sols mous de Tunis, la prévision des tassements secondaires ne correspond pas à la réalité observée 17 ans après la construction. Le viaduc de la République, construit en 1989, est fondé sur pieux, mais les remblais des rampes d’accès ont été fondés directement sur le sol en place avec des drains préfabriqués.
Les tassements secondaires calculés en 1985 par la méthode de Buisman- Koppejan étaient de 5 cm au maximum, alors que l’on observe actuellement 25 à 30 cm.
D’après la théorie de Bjerrum, ces tassements auraient dû être encore plus faibles, car, de façon différente de ce qui avait été prévu, le sol a été préchargé et le remblai final construit en matériau allégé. Il en résulte que le sol de fondation s’est trouvé surconsolidé. Il apparaît ainsi que la théorie de Bjerrum ne s’applique pas bien à la nature ou à la géométrie des couches de sol compressibles rencontrées sous le viaduc.
